COURRIER NOMINATIF à L'ENSEMBLE DES ÉLUS
de la MAIRIE DE BERGERAC
(9 Adjointes/Adjoints au Maire - 23 Conseillères/Conseillers)
Objet : Déploiement des compteurs Linky fin 2017 à Bergerac.
Madame/Monsieur,
Je vous adresse ce courrier ainsi qu'à l'ensemble des élus de la
commune de Bergerac.
Nous sommes à une époque riche en avancées technologiques. Si elles
sont conçues pour faciliter et agrémenter la vie, elles sont
également sources de profit et ce, jusqu'à prévaloir parfois sur notre santé ou
encore, nos libertés. L'architecture complexe destinée à être mise en place
pour exploiter toutes les capacités du compteur communicant Linky, ordinateur évolutif qui peut être géré à distance et à l'insu du consommateur,
entre dans cette catégorie et prête à controverse.
A la suite de la réunion contradictoire à ce sujet du 14 Mars
organisée par la Mairie à notre initiative, qui n'a de loin pas clarifié les
zones d'ombre qui entachent cette technologie et l'utilisation qui en sera
faite, le Maire a néanmoins décidé de laisser l'installation s'accomplir, alors
qu'à notre sens et en toute cohérence, un moratoire s'imposerait compte tenu du nombre d'incertitudes à maints niveaux que nous allons détailler plus loin.
Sous le titre évocateur "L’intérêt des consommateurs à la trappe" Que Choisir note (02/12/2015):
"C’est assurément une bonne nouvelle pour l’équilibre
du réseau électrique et pour les filiales d’EDF qui en ont la charge, ERDF côté
gestion du réseau, RTE côté transport de l’électricité. C’est aussi une
excellente nouvelle pour les fournisseurs d’électricité, EDF et ses
concurrents. Ils vont pouvoir proposer toute une
panoplie d’offres tarifaires incluant des services payants.
L’énorme problème, c’est que Linky n’apporte rien, strictement rien aux usagers. Il risque même d’alourdir leurs factures sans
contrepartie !"
A l'heure actuelle ce ne sont pas moins de 380 communes, dont 19 en
Dordogne (liste en fin de courrier), qui ont pris position pour s'opposer au
déploiement des compteurs communicants Linky. Ces actions, entreprises en
conscience et en responsabilité par leurs Maires dans l'intérêt premier des administrés, ne furent pas toujours
aisées à mener à terme, tant diverses pressions visant à les en dissuader,
exigèrent de détermination de la part des édiles pour aboutir. Après quelques
cas isolés de délibérations retoquées par des tribunaux administratifs, n'ayant par ailleurs aboutit à aucun jugement sur le fond à ce jour, des
délibérations validées par des cabinets d'avocats ainsi que par Daniel
MATHIEU, juriste à la retraite en charge du CCC24, viennent faciliter et assurer de succès des
prises de décision visant à s'opposer au déploiement des compteurs
communicants.
La
compréhension même de la technologie Linky et de son fonctionnement, nécessite
quelques connaissances et recours à des éclairages en provenance d'expertises patentées.
Afin de vous permettre d'étoffer vos propres réflexions, je vous livre
ci-après, un condensé des informations que nous avons pu recueillir.
Directive
Européenne.
Cette
directive, contrairement à ce que fréquemment les représentants d'ENEDIS
soutiennent, n'est nullement contraignante.
L’article 13 de la directive du 5 avril 2006 suggère
aux États membres de mettre en place un terrain favorable aux économies d’énergie
et de concurrence.
Les
États membres veillent à ce que, dans la mesure où cela est techniquement
possible, financièrement raisonnable et proportionné compte tenu des économies
d’énergie potentielles, les clients finaux dans le domaine de l’électricité
reçoivent à un prix concurrentiel des compteurs individuels qui mesurent avec
précision leur consommation effective et qui fournissent des informations sur
le moment où l’énergie a été utilisée.
Il faut savoir qu’aucun autre pays d’Europe
n’installe des compteurs informatiques tel que le Linky, mais des compteurs
électroniques comme notre compteur blanc actuel ! De plus, plusieurs états européens, notamment l'Allemagne, la Belgique,
l'Autriche, n'ont pas appliqué la directive européenne de déployer de tels
compteurs. L’information existe sur internet.
Vue
d'ensemble.
Il
s'agit d'un chantier conséquent. En plus de l'installation des nouveaux
compteurs G1 dans les premiers temps et G3 depuis 2017, après démontage des compteurs existants,
l'architecture nécessite la mise en place de nombre de concentrateurs et répéteurs
généralement associés aux transformateurs existants. En fonction des
circonstances, le système fonctionne par grappes de 1 à 1500 compteurs reliés à
chaque concentrateur, communicant par la technologie du courant porteur en
ligne (CPL) qui transite par les réseaux de distribution Basse-tension (BT)
avec des radiofréquences de 36 à 144 KHz (36 000 à 144000 Hz) pour la norme G1
et des radiofréquences 36 KHz à 91 KHz pouvant être étendu jusqu'à 480 KHz
(480000 Hz) pour la norme CPL G3. Le CPL est injecté par les concentrateurs
au-delà du compteur dans l'ensemble des habitations dont le réseau
électrique fonctionnant à 50 Hz est totalement inadapté car il n'est ni prévu à
cet effet ni blindé. En parallèle, un second niveau de communication est assuré
par des antennes relais implantées à hauteur d'homme sur les concentrateurs,
qui transmettent les données en hyperfréquences GSM de 900 MHz au système central.
Et on estime à 700 000 le nombre d’antennes supplémentaires que nécessite le
système Linky pour être opérationnel.
Fin mars 2017, le nombre de compteurs Linky posés s'élevait à 3,47 millions et le rythme de pose atteignait 18 500
par jour. Il pourrait atteindre 35 000 par jour fin 2017.
Collecte de données personnelles.
Ce compteur informatique est destiné à capter
une foule de données de la vie privée. Il permet au distributeur de connaître à chaque instant
le niveau de consommation électrique du logement, de déduire des informations
sur les habitudes de vie des consommateurs telles que l’heure du lever et du
coucher, le nombre de personnes présentes dans le domicile, les périodes
d’absence, ou encore, sous certaines conditions, le volume d’eau chaude
consommé par jour. Il s'en déduit une "courbe de charge" qui est la
représentation graphique de l’évolution de la consommation d'énergie pendant
une durée (1 heure par exemple). Elle est constituée d'un relevé, à intervalles
réguliers (le pas de mesure), de la consommation électrique de l'abonné.
Il permet aussi d’arrêter à distance tous les appareils, notamment le
ballon d’eau chaude et les radiateurs électriques.
La CNIL (Commission Nationale de
l'Informatique et des Libertés) a été consultée sur la conformité à la
"Loi Informatique et Libertés"
concernant l'enregistrement dans le compteur de la courbe de charge des
abonnés. Le consentement de l’abonné serait demandé pour la remontée de la
courbe de charge dans le système d’information d’ERDF ainsi que pour la
transmission de la courbe de charge aux tiers.
Il faut savoir qu'Enedis est déjà en violation d’une douzaine
de recommandations imposées par la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) quant
au consentement des clients concernant la collecte des données et que le CCC24
a déposé une plainte officielle auprès de la CNIL à cet effet. Elle est sous
étude en ce moment-même. (Cf. blog CCC24)
Par ailleurs
et surtout, ce compteur informatique qui est évolutif est très précisément le
point d'entrée pour des évolutions futures. Les paramètres actuels du Linky sont "upgradables" (optimisables à volonté)
à distance, tel que prévu dans le cahier des charges du Linky : plus de 50 %
est en réserve. Bernard LASSUS, directeur du programme Linky chez ENEDIS, l’a clairement
annoncé et répété en 2015. Depuis, au vu des oppositions qui se sont faites
jour, ENEDIS préfère ne plus communiquer sur ce sujet.
Ainsi et successivement, après le CPL G1, puis le G3 en kilohertz
actuellement, il y aura FATALEMENT dans les temps à venir, le CPL sous
protocole G4, puis le G5 en Mégahertz, cette évolution étant inéluctable comme
pour la téléphonie mobile, la 2G, la 3G, actuellement la 4G et à venir la 5G,
en Gigahertz !
Le Haut Débit sera une obligation pour le câblo-opérateur ENEDIS qui sera avec le Linky le premier opérateur Big Data (Mégadonnées) de France, de plus avec actualisation de données en temps réel, ce qui en valeurs de revenus sera supérieur au prix de l’électricité !
Le Haut Débit sera une obligation pour le câblo-opérateur ENEDIS qui sera avec le Linky le premier opérateur Big Data (Mégadonnées) de France, de plus avec actualisation de données en temps réel, ce qui en valeurs de revenus sera supérieur au prix de l’électricité !
Lorsqu'on connaît la situation financière catastrophique d'EDF, dont ENEDIS
est filiale à 100%, nul doute que les propos rassurants de cette dernière quant
à la sauvegarde des données personnelles des consommateurs, risque fort de se
voir remis en question. Les directions changent tout comme certains engagements cependant que les profits priment toujours, serait-ce au détriment de nos libertés individuelles tout comme de la santé publique trop souvent !
ENEDIS pourra d’ailleurs techniquement tout faire avec le Linky, qui de facto est aussi une box (par CPL).
ENEDIS pourra d’ailleurs techniquement tout faire avec le Linky, qui de facto est aussi une box (par CPL).
Qui en a conscience ?
La stratégie d’ENEDIS est précisément de placer le maximum de Linky avant que la population ne comprenne ce que le Linky représente comme possibilités : c’est toute la subtilité de la com actuelle d’ENEDIS.
La stratégie d’ENEDIS est précisément de placer le maximum de Linky avant que la population ne comprenne ce que le Linky représente comme possibilités : c’est toute la subtilité de la com actuelle d’ENEDIS.
Dans le cas du CPL cela veut dire
qu’EDF/ENEDIS, sans en référer à une autorité de santé, peut quand elle le
souhaite, via la pression du cartel Alliance CPL G3
sur les organismes de normalisation (CENELEC ou IEEE) passer de la fréquence
radiative en Kilohertz en fréquences Mégahertz et
Hyper Fréquences!
Droit de refuser :
Il n'existe aucune obligation légale obligeant le client d'accepter
l'installation du Linky. Cela devrait être le rôle des élus municipaux
d'intervenir pour faire respecter ce droit face aux installations forcées
d'Enedis. Le conseil municipal devrait produire une lettre aux administrés les
avisant des poses Linky et de leur droit de refuser ou de s'informer avant
d'accepter, soit auprès de la mairie soit auprès du collectif bergeracois.
A l'issue de la réunion du 14 mars traitant contradictoirement du
Linky, Monsieur le Maire, soit sous le coup d'intimidations ou autres moyens de
pression (dont d'autres élus se firent l'écho), soit se satisfaisant tout
bonnement des propos rassurants d'ENEDIS quant à la protection de la vie privée
et de l'avis de l'ANSES concernant l'aspect sanitaire, nous informa qu'il ne
s'opposerait pas au déploiement des compteurs communicants. Il reste que sa
responsabilité est pleinement engagée, car les compteurs tout comme les réseaux
de distribution B.T. sont propriétés de la commune et ce, même si cette
dernière en a délégué la gestion à un organisme tiers.
Il est vrai que quelques efforts
d'investigation sont requis pour parfaire la compréhension d'un système
spécifique aux caractéristiques particulières, notamment techniques. Nous mesurons
déjà à notre niveau la tâche que représente une acquisition documentée et
claire de l'ensemble de ces éléments. C'est compte-tenu de ces remarques que
j'ai tenu à vous faire part des fruits de nos recherches et tout
particulièrement des retours obtenus du CRIIREM, bureau d'expertise indépendant
des intérêts industriels et commerciaux.
Par ailleurs il faut savoir que, dès lors que le
système compteur communicant avec le CPL est opérationnel, le refus du Linky ne mettra pas fin au champ
électromagnétique du domicile, car le
CPL véhiculé par l'ensemble du réseau de distribution est injecté en permanence
dans tous les habitats et ce, quel que soit le type de compteur en place
(analogique ou Linky) ! Domiciles, bureaux, écoles, crèches, hôpitaux, ateliers,
magasins, etc… sont impactés 24 h/24 et 365 j/365 par un champ électromagnétique.
Soumis de ce fait à une moyenne de 80.000 Hertz, notre corps, dont les fréquences
biologiques en sommeil profond vont de 0,5 à 4 Hertz, ne parvient plus à se
régénérer.
De surcroît, "aucune compagnie
d’assurances depuis 2003 ne couvre les risques et dommages résultant d’une
technologie liée aux champs électromagnétiques. Ce manquement constitue à lui
seul un motif de refus du compteur LINKY." (http://collectifcompteurcommunicantbergerac.blogspot.fr/).
Je
vous invite à visionner l'entretien que nous eûmes avec Canal Pourpre, au cours
duquel Daniel MATHIEU, juriste à la retraite et en charge du CCC24, expose avec
une grande clarté la problématique Linky dans son ensemble (50 mn.) : https://youtu.be/IrBBYIXWpUE?t=7
Sous prétexte d'ignorance en la matière, rester
bras ballants alors que nous voici, nous et nos enfants, en passe d'être
sciemment réduits au rôle de cobayes eu égard aux effets induits par une
technologie élaborée sans discernement ?
Une étude épidémiologique et scientifique d’impact sur la population
de l’irradiation en champs proches par les champs électromagnétiques
artificiels du CPL du Linky avant la continuation de son déploiement est une
absolue nécessité de salubrité publique. De toute évidence, le principe de
précaution devrait prévaloir et nous conduire à exiger, au minimum, un
moratoire !
Quelle action pourrait entreprendre le conseil municipal pour tenter
d'infléchir la position attentiste du Maire ?
Nous sommes tout à disposition pour répondre à d'éventuelles questions
et plus amples informations.
Vous remerciant de m'avoir lu, je vous prie d'agréer, Madame/Monsieur,
l'assurance de ma parfaite considération.
Pour le "ccc.bergeracois"
Guillaume MEYER
* "C’est un rapport politique, sans aucune valeur
scientifique, bon à jeter à la poubelle. Les responsables de l’ANSES ont été
mis en place par les politiques. Ils n’envisagent pas la facture sanitaire,
qu’il va nous falloir payer. Et elle sera lourde". (Dominique Belpomme, professeur de cancérologie à l’université Paris V
et directeur de l’Institut européen de recherche sur le cancer et de l’environnement (Eceri) de
Bruxelles, se prononçant sur le précédent Avis de l'ANSES concernant l'exposition de
la population "Radio fréquences et
Santé", rendu en octobre 2013.)
à ce jour, 395 communes rejettent les compteurs
communicants
dont des communes importantes comme:
Aix-en-Provence (140 000 habitants),
— Saint-Denis (110 000habitants),
— Fontenay (53 000 habitants),
— Yerres (30 000 habitants),
— Caen (110 000 habitants),
— Bondy (53 000 habitants),
— Melun (40 000 habitants),
— Bagnolet (36 000 habitants)
Suite: http://refus.linky.gazpar.free.fr/
— Saint-Denis (110 000habitants),
— Fontenay (53 000 habitants),
— Yerres (30 000 habitants),
— Caen (110 000 habitants),
— Bondy (53 000 habitants),
— Melun (40 000 habitants),
— Bagnolet (36 000 habitants)
Suite: http://refus.linky.gazpar.free.fr/
dont 19 communes anti-linky en
DORDOGNE :
Badefols-sur-Dordogne (24390)
Calès (24150)
Ginestet (24130)
Ginestet (24130)
La Force (24130)
Maurens (24140)
Monestier (24240)
Montferrand-de-Périgord (24440)
Montpeyroux (24610)
Plazac (24580) pour une personne EHS
Pontours (24150)
Maurens (24140)
Monestier (24240)
Montferrand-de-Périgord (24440)
Montpeyroux (24610)
Plazac (24580) pour une personne EHS
Pontours (24150)
Saint-Avit-de-Vialard (24260)
Saint-Capraise-de-Lalinde (24150)
Saint-Chamassy (24260)
Saint-Georges-de-Blancaneix (24130)
Saint-Médard-de-Mussidan (24400)
Saint-Martin-de-Riberac (24600)
Saint-Nexans (24520)
Saint Pompont (24170)
Valojoulx (24290)
Saint-Capraise-de-Lalinde (24150)
Saint-Chamassy (24260)
Saint-Georges-de-Blancaneix (24130)
Saint-Médard-de-Mussidan (24400)
Saint-Martin-de-Riberac (24600)
Saint-Nexans (24520)
Saint Pompont (24170)
Valojoulx (24290)
TRIBUNE LIBRE
Paru sur la Publication trimestrielle "le Bergerac info" n°9 été 2017
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