Courrier des Maires et des Citoyens
au Président Hollande
Objet : à ce jour, plus de 300 Conseils municipaux ont pris position
contre le déploiement des compteurs communicants.
contre le déploiement des compteurs communicants.
À l’attention de :
M. Le Président de la République,
M. Le Premier Ministre,
Mme la Ministre de l'Écologie,
Mme la Ministre de la Santé,
Madame la Ministre du Logement,
Monsieur le Ministre de l'Intérieur,
M. le Ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales,
Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Depuis décembre 2015, la SA ENEDIS, filiale à 100% de la SA
EDF, a commencé à installer, dans plusieurs centaines de communes à ce jour,
les compteurs d'électricité communicants de type "linky".
En
quelques mois, plus de 300 conseils municipaux ont pris position contre le
déploiement dans leurs communes, et souvent contre le déploiement des 3
compteurs communicants annoncés: électricité, gaz et eau. Vous n'ignorez pas
que la SA ENEDIS '(ex ERDF) a reconnu que ces compteurs linky peuvent provoquer
des incendies.
Contrairement
a ce qui est souvent prétendu, la question du danger sanitaire causé par les ondes
électromagnétiques, n'est donc pas la seule problématique en jeu, loin de là.
Des questions importantes se posent aussi par exemple sur le plan
environnemental, sur le plan économique, ainsi que concernant les atteintes à
la vie privée: vous avez probablement noté que, à ce sujet, la Ligue des Droits
de l'Homme demande un moratoire sur le déploiement des compteurs communicants.
L'objet
du présent courrier n'est pas de détailler les raisons de notre opposition au
déploiement de ces compteurs et de tous les appareils qui vont avec (répéteurs,
répartiteurs, concentrateurs, matériel de téléphonie mobile; etc), même si nous
l'avons déjà fait et sommes prêts à le faire encore. Nous souhaitons par la
présente démarche vous demander deux choses:
- prendre
acte de la réalité du mouvement de refus des compteurs communicants qui se
développe partout dans le pays, tant par les particuliers (refus individuels ou
sous la forme de nombreux collectifs citoyens) que par des communes de plus en
plus nombreuses.
- faire
en sorte que cessent les tentatives d'intimidation que subissent de nombreux
élus de la part d'ENEDIS et des autorités: dès qu'un conseil municipal prend
position, le maire reçoit des appels téléphoniques et des courriers lui
intimant l'ordre de retirer la délibération sous prétexte qu'elle pourrait être
"illégale".
Nous
rappelons qu'il existe dans ce pays une justice administrative et qu'elle seule
est habilitée à valider ou annuler une délibération municipale.
Mais,
surtout, nous tenons à affirmer que la question qui se pose actuellement n'est
pas seulement juridique, mais politique (au sens noble du terme). Le plus
choquant serait d'ailleurs que les délibérations municipales soient
effectivement illégales: une entreprise, qui plus est Société Anonyme, fut-elle
d'État, pourrait donc investir nos communes et entrer jusque dans les logements
de nos administrés sans que ni eux ni nous n'ayons quoi que ce soit à y redire,
ni le moindre avis à donner?
Vous
n'ignorez pas qu'un nombre de plus en plus important de nos concitoyens se sent
trahi et méprisé par des décisions politiques nationales incompréhensibles, ce
qui alimente le rejet de la politique, l'abstention mais aussi l'inquiétude
voire le désespoir.
La façon dont sont imposés les
compteurs communicants, ainsi que le mépris et le déni opposés aux personnes et
élus qui les refusent, ne peuvent que renforcer cette situation alarmante. Des
incidents ont déjà eu lieu entre les installateurs de compteurs communicants et
des habitants qui ne souhaitaient pas se les voir imposer. Attendez-vous qu'un
drame se produise pour prendre enfin acte de la réalité de la situation?
Il
est par ailleurs tout à fait anormal que nous soyons traités
d'"obscurantistes" et de "complotistes" par différents acteurs du
dossier et jusque sur les antennes des radios publiques. Nous vous informons
que, confrontés eux aussi au même problème, les Québécois ont obtenus le
"droit de retrait", c’est-à-dire la possibilité de refuser les
compteurs communicants et même de faire retirer ceux qui avaient déjà été
posés.
Enfin, suite à une étude poussée
du cabinet international Ernst & Young, l'Allemagne a annulé le déploiement
des compteurs communicants chez les particuliers, seuls les gros consommateurs
en seront dotés. Au nom de quoi les Français auraient-ils moins de droit que
les Québécois et les Allemands?
Nous
sommes disposés si nécessaire à vous exposer plus en détail les raisons de
notre mobilisation mais, d'ores et déjà, sachez que la situation pourra
facilement s'apaiser par une mesure aussi simple que démocratique: ne pas
imposer les compteurs communicants aux communes et aux particuliers qui n'en
veulent pas.
Dans
l'attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Ministres, à notre attachement à la démocratie de
proximité et à notre engagement en faveur de nos administrés.
SIGNATURES DES MAIRES.
noms des communes dont les Maires
DONT LES CONSEILS MUNICIPAUX
ONT AGI CONTRE LES COMPTEURS COMMUNICANTS.
&
ONT AGI CONTRE LES COMPTEURS COMMUNICANTS.
&
COLLECTIFS CITOYENS CONTRE LINKY
voir:
https://static.mediapart.fr/files/2017/01/21/2017-01-17-courrier-collectif-au-president-hollande.pdf
D'authentiques Maires citoyens, conscients de leur rôle vis à vis de leurs administrés!
RépondreSupprimerEn sommes, des hommes!